A peine une décennie d’existence l’université de Ségou semble souffrir des anciens maux de l’espace universitaire malien. Elle hérite petit à petit des exactions de la colline de Badalabougou. Pourtant elle était une lueur d’espoir pour une meilleure qualité de l’enseignement supérieur. Aujourd’hui les Etudiants de la première Université régionale publique du Mali se plaignent de certains problèmes auxquels ils sont confrontés.
Les vacances interminables
Après deux semestres qui constituent une année universitaire les Etudiants sont sensés d’observer une vacance d’une durée moyenne de quatre (4) mois mais telle n’est plus le cas pour « les Etudiants de Sébougou ». Apres deux semestres ils peuvent rester jusqu’à une période de sept (7) à huit (8) mois sans avoir pris le chemin de l’école. Chers lecteurs vous conviendrez avec moi que « le temps c’est de l’argent » ! Problème de salle ?
Le retard prolongé de la proclamation des résultats des examens et des sessions de rattrapage
Ceci ne devrait pas être un problème dans la mesure où les copies d’examen doivent être corrigées à temps pour diligenter les résultats portant c’est le cas. Si un seul enseignant se retrouve avec plusieurs milliers de copie alors ça fait un énorme temps avant de livrer les notes. Les copies également ne sont jamais retournées aux étudiants pour des questions de vérification et de réclamation. Ce qui est drôle est que les réclamations se font tout de même !
Après trois années de dur labeur l’heure de la cueillette est aussi un supplice pour les Etudiants sortants. Encore du temps pour avoir son diplôme en main.
Les étudiants qui logent dans les campus se plaignent aussi de leur condition d’hébergement. Ils sont souvent confrontés à des pénuries d’eau dans leur logement.
La menace qui plane surtout est la saturation. Si des mesures d’urgence ne sont prises, plusieurs promotions risquent de se retrouver sur la touche avant que d’autres ne sortent faute de place. A moins de six (6) mois des nouveaux examens du Bac, les nouveaux bacheliers ne sont toujours pas rentrés à la fac. Après que leurs résultats soient proclamés depuis environ huit (8) mois.
Parlons maintenant du côté positif ! Il faut reconnaitre que l’université de Ségou offre un enseignement de qualité même si les conditions logistiques ne sont pas totalement réunies. Les heures de cours sont respectés le personnel enseignant est à la hauteur dans toutes les facultés. Ce qui est tout à fait rassurant ! L’infrastructure connait un ordre particulier s’agissant du stationnement des véhicules et des engins à deux roues. La sécurité est également assurée.
Il faudra cet établissement soit bien équiper et doter des nouvelles salles de classe pour accueillir plus d’étudiant. Pour abriter les étudiants, des espaces doivent être aménagés au compte de l’université au lieu de locations qui coutent cher au budget de fonctionnement de l’établissement. L’Université de Ségou doit retrouver sa grandeur et qu’elle demeure l’espoir de demain.
Ce qu’il faut pour cette jeune université c’est une attention particulière des plus hautes autorités aux différents problèmes de cette institution publique.
Boubacar Ballo
L’enfant Djoula
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